La terre cuite a été utilisée pour la première fois dans l’Art Préhistorique, comme le montre la remarquable Vénus de Dolní Věstonice (26 000 – 24 000 av. J.-C.), trouvée enterrée dans une couche de cendres dans un campement paléolithique en Moravie. Les figurines paléolithiques en terre cuite étaient cuites dans des fours primitifs, créés sous des feux ouverts. Des figurines célèbres en terre cuite de l’époque de l’Art Néolithique incluent : La figure de la Déesse assise (c. 6000 av. J.-C.) de Çatal Höyük en Anatolie, et Le Penseur de Cernavoda (5000 av. J.-C.) de la région du bas Danube en Roumanie.

Les artistes de l’Âge du Bronze et de l’Âge du Fer ont continué avec la tradition de la terre cuite ; voir, par exemple, les figures féminines du culte de la fertilité déterrées à Mohenjo-daro, au Pakistan (3000-1500 av. J.-C.) et le Relief de Burney (env. 1950 av. J.-C.) de l’ancienne Mésopotamie. En Chine, les potiers et les sculpteurs se sont avérés tout aussi habiles avec l’argile. De fait, l’art chinois est responsable de la plus grande collection de sculptures en terre cuite jamais trouvée : l’Armée de Terre Cuite (246-208 av. J.-C.)

En conclusion, depuis l’Ère de l’Art Mésopotamien le long du Tigre et de l’Euphrate, et l’Art Égyptien le long du Nil, les briques et les tuiles en terre cuite ont été utilisées pendant des siècles dans la construction de structures domestiques et civiques. La terracotta est particulièrement remarquable dans la céramique chinoise (depuis 10000 av. J.-C.) et dans la céramique grecque (depuis 7000 av. J.-C.), ainsi que dans l’Art minoen de Crète et l’Art étrusque sur le continent italien. En fait, les statues en terracotta prédominaient dans l’architecture grecque, principalement pour la décoration des temples ; tandis que les reliefs en terracotta étaient une caractéristique commune de l’architecture romaine.

Plus tard, l’art de la terracotta a été ravivé pendant la Renaissance italienne, et a connu une nouvelle renaissance au XIXe siècle.